Interviews |
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THE
CNK Interview
avec Hreidmarr (chant), Valnoir (basse) et Sylvicious (batterie) par Emy le 31 Mai 2008
1- Peux-tu nous présenter le CNK ? Hreidmarr : Jean-Sébastien et moi avons commencé en 1996 sous le nom de « Nosferatu »,
qui, sous diverses impulsions, s'est peu à peu transformé en « Count Nosferatu Kommando », pour aboutir au « Cosa
Nostra Klub » d'aujourd'hui. Aux débuts du groupe, on jouait une sorte de black-metal très primitif, très ado. Nous avons
sorti deux démos assez bancales, le line-up a beaucoup bougé, il y a eu des périodes de stand-by, c'était plutôt instable…
Au final, Jean-Seb et moi avons viré tout le monde, et avons sorti le premier album « Ultra violence
Über Alles » sous la forme d'un duo. Le groupe a ensuite été une nouvelle fois mis en stand-by, plus ou moins malgré
nous, notre label a coulé, nous étions tous les deux très occupés chacun de notre côté et habitions assez loin l'un de l'autre.
En 2005, nous avons recommencé à travailler sur de nouveaux morceaux, monté un vrai line-up, ce qui a aboutit au résultat
que l'on connaît… 2- CNK existe depuis 1996. Qu'est ce qui t'a permis ou donné envie d'aller plus loin avec ce projet ? H : Au tout début, c'était quelque chose de très « evil »,
ça n'avait pas grand-chose à voir, comme je le disais. On considère le premier album comme la véritable naissance du groupe.
C'était quelque chose de très pulsionnel, très primal… Nous n'avions, et n'avons toujours pas, la prétention de faire
quelque chose de trop intellectualisé. Mais on reste très fiers de ce premier
album. Après ce qui m'a motivé, c'est l'absence de limite, on s'est crée un univers dans lequel nous pouvons
absolument tout nous permettre, contrairement à Anorexia par exemple, dont le style devenait au fil des années de plus en
plus codifié… Ce qui n'est pas forcément quelque chose de mauvais, mais j'avais besoin de retrouver ce côté punk qui
a toujours été présent en filigrane chez CNK. 3- Quels ont été les changements depuis UUA ? H : Il y en a eu beaucoup ! On a grandi, mûri sans doute, nos goûts musicaux ont évolués aussi,
et même si le fond reste le même, ça se ressent fatalement… V : On cherchait un produit développable en Corée du Nord, mais ça n'a pas pu se faire (rires)… H : Du coup, on va tenter notre chance en Chine (rires) ! Ou peut-être en Birmanie… Plus
sérieusement, avec cet album, on a vraiment poussé les choses à l'extrême, l'approche est totalement différente. UUA était
un genre de gros pain dans la gueule, L'Hymne à la Joie, lui, donne plus dans la mégalomanie, nous avions besoin de satisfaire
nos ego, évidemment surdimensionnés, comme chacun sait. V : On essaie de toucher à tous les médias possibles, ne rien négliger, rien laisser au hasard. H : Et ce n'est que le début, on a énormément d'idées, on va encore développer plein de choses,
continuer à creuser… 4- Peux-tu nous parler du processus de composition sur L'HYMNE à la Joie ? H : C'était quelque chose de totalement nouveau pour nous. Déjà, à la base, on n'a pas une démarche
« rock n' roll » au niveau de la composition, on ne jamme pas à la cool en répète, c'est surtout un travail de studio.
Mais pour l'Hymne à la Joie, nous sommes partis de samples de musique classique, que nous avons parfois laissés tels quels,
parfois complètement déconstruits, réarrangés… C'était un vrai challenge, ne serait-ce que, par exemple, pour arriver
à faire sonner juste et pertinent un simple riff de guitare, sur quelque chose de déjà très chargé harmoniquement à la base.
Ca a également été un véritable cauchemar à mixer, mais nous sommes très fiers du résultat. Ceci dit, je ne pense pas qu'on
le refera une deuxième fois… 5- Pourquoi réutiliser certaines parties d'œuvres de certains grands noms du classique ? V : Euh… parce qu'on aimait ? H : Comme je le disais, on ne fonctionne pas comme un groupe rock métal lambda, en fait. On a un
peu la « culture » du sample. Et en utilisant des extraits de compositeurs classiques, on ne cherche pas à faire
« mieux », ce qui serait absurde, on est plutôt dans le découpage ouvertement artificiel et froid, on maltraite
quelque chose qui confine au sacré à grands coups de latte postmodernes… V : On profane, en quelque sorte. Sylvicious : Un peu comme Madonna avec Abba (rires) ! H : L'art profane et dégénéré correspond bien à l'époque dans laquelle nous vivons, de toute façon.
Et nous en sommes symptomatiques… 6- Quels sont les thèmes abordés ? V : La dégénérescence de la culture occidentale. Les excès d'un système qui se veut égalitaire,
démocratique et omniscient, alors qu'il est en réalité totalitaire, liberticide, eugéniste et régressif. H : On essaie juste de pointer les aberrations et les contresens éhontés que pourtant seulement
peu de gens semblent remarquer. On incarne toutes les déviances du système, en les poussant à l'extrême, jusqu'au grand Guignol,
au Chaplin. Ceci dit, on essaie de garder un certain recul, un détachement par rapport à tout ça, on ne se pose pas en néo-prophètes
ou en donneurs de leçons… Il y en a déjà assez comme ça... 7- Peux-tu nous parler de la chanson The Inexorable
Parade qui semble à part ? S : Ah, je ne la connais pas celle-là (rires) ! V : C'est la seule chanson qui ne comporte pas de samples, c'est Jean-Seb qui l'a composée de A
à Z. H : Au niveau des textes, c'est inspiré d'un rêve récurrent que je faisais quand j'étais gosse,
avec un gigantesque rouleau compresseur obstruant l'horizon, qui écrasait tout, lentement et inexorablement. Tu sais, tu as
beau courir mais tu ne peux pas y échapper. On voulait conclure l'album de façon tragique, comme après une grande bataille,
sur une sorte de « constat d'échec »… 8- Pouvez-vous nous parler du visuel ? V : Nous sommes très attachés à la notion romantique d'art global, ce que Wagner nommait « Gesamkunstwerk »,
construire une œuvre globale, ne négligeant aucun support, aucun aspect. Le visuel est la retranscription graphique de
tout l'univers du groupe. H : D'ailleurs, je n'ai jamais compris les groupes qui négligent leur visuel. J'ai toujours aimé
les groupes « entiers ». V : Le visuel est souvent assez révélateur du groupe en lui-même. H : Oui, et un visuel bâclé ou négligé crée, pour moi, une sensation de manque, d'inachevé, qui
fait que même si la musique est valable, je ne vais pas m'intéresser au groupe, que je vais immédiatement classer dans la
catégorie « jean-foutres qui n'ont rien à dire ». 9- Qu'elles sont, en général les inspirations principales (visuel et musique confondus? V : Pour le visuel, je m'inspire de la grande avant-garde du vingtième siècle : l'expressionnisme
allemand, le poste ring totalitaire, mais ça peut tout aussi bien être de la photo, Witkin, Pierre et Gilles, et même l'autre
abruti d'Erwin Olaf… H : Mais ces influences ne sont pas figées, au contraire, c'est extrêmement ouvert. V : Et pour la musique, ça va de Laibach à Michel Sardou. H : Là encore, c'est très vaste, impossible de tout citer ici, mais disons qu'il n'y a pas un « cercle
d'influences » qui pourraient nous délimiter… Nous assimilons tout ce qui nous paraît pertinent, ça peut aller
du punk à la musique tribale, en passant par la hardtek, le black-metal ou les chœurs de l'armée rouge… 10- Qu'est ce que vous apporte la musique et, en jouant, qu'est ce que vous voulez faire ressortir ? V : C'est viscéral. On n'envisage simplement pas la vie sans. H : Ce n'est pas non plus pour moi un « exutoire », ou je ne sais quel autre concept freudien
à la con, le fait de faire de la musique ne me fait pas me sentir « mieux ». Je sais juste que je dois le faire…
11- Comment abordez-vous les concerts ? H : Comme le reste, avec une mégalomanie incroyable (rires) ! V : Logiquement, dans la continuité de l'album… H : On ne peut pas se contenter d'un truc sobre. On veut proposer quelque chose de cohérent visuellement,
et à tous les niveaux, un vrai show. Les concerts que l'on fait en ce moment sont des concerts de chauffe, on rôde le nouveau
line-up, on teste pas mal de choses, et évidemment, on va travailler pour peaufiner tout ça, rendre le show encore plus visuel,
plus intense… INTERVIEW D'ELIWAGARD Interview avec Runahild par Shag 1 - Peux-tu nous présenter Eliwagar? Eliwagar est un projet solo créé pendant l'hivers 2006/07 dans le but de composer de la musique folk
païenne et traditionelle. Avant Eliwagar j'avais un autre projet solo: Kriegerswald, qui était de la musique ambiante,
puis à un moment, j'ai voulu créer de la musique telle que nos ancêtres en jouaient, avec des instruments naturels, et c'est
ainsi que j'ai commencé Eliwagar.. J'ai composé mes premières chansons avec seulement un petit tambour/tambourin et une flûte, étant les
seuls instruments traditionels que je possédais.. puis avec le temps, j'ai aqcuis une mandoline, un Bodhran et un autre tambour,
puis d'autres sortes de flûtes pour rendre la musique plus variée. J'ai aussi décidé d'incorporer des morceaux au clavier
pour remplacer le son de l'accordéon que je n'ai pas.. Eliwagar est l'expression de ma vision des temps ancients, des temps où j'aimerais vivre quand
les peuple vivaient en harmonie avec la Nature, gardaient les anciennes croyances et légendes païennes dans leurs coeurs et
les enseignaient à leur enfants, et avaient en eux des valeurs qui aujourd'hui ont disparues chez la majorité des gens telles
que l'Honneur, le Courage, l'Honneté, la Loyauté, la Famille, la Fierté, etc. J'écris de la
musique et je chante pour honorer tout ceci, pour honorer Mère Nature, qui malgrés tout le mal qu'on lui a fait, reste forte
et dont la beauté jamais ne mourra. J'honore aussi mes ancêtres, les Dieux et les Déesses... Le dernier opus s'intitule Legends From The Ancient Pagan Lands (Légendes des Anciennes Terres
Païennes) et je suis actuellement à la recherche d'un label pour l'éditer. L'enregistrement a commencé à l'occasion de
la Fête de Beltane avec la chanson intitulée naturellement Beltane. Cet album est un peu plus personnel car certaines
paroles viennent d'expériences qui m'ont vraiment marquées, telle que ma rencontre avec une femme d'une grande sagesse dans
la forêt qui à donné la chanson Mère De La Sagesse pour lui rendre hommage et la remercier des conseils qu'elle m'a
donné. J'espère un jour la revoir ou la recroiser sur mon chemin. D'autres chansons font références à une cabane
dans la forêt que j'ai construite avec l'aide de mon guerrier Vargor, et donc j'ai voulu composer par rapport aux journées
et aux nuits de fêtes excellentes passées là bas. Certaines chansons sont des légendes que j'ai créé en prenant exemple sur les ancients mythes, et qui,
respectant la tradition, sont bien-sûr des métaphores, comme pour Pagan Tales. Il s'agit en fait de bien plus que de
parler de deux enfants qui grandissent en Nature. Il suffit de lire les paroles plusieurs fois, de faire attention aux
détails et aussi d'avoir des connaissances sur la mythologie nordique pour comprendre. Cet album est aussi le premier qui inclu réellement des éléments de la mythologie et des traditions
Celtique et Viking. Je trouve principalement de l'inspiration dans la Nature, dans les expériences que je vis jour après
jour et bien-sûr dans les anciens mythes et anciennes traditions des peuples Nordiques/Viking et Celtiques. Certaines chansons
ont été écrites après qu'une idée me soit venue pendant que j'étais en Nature. Celà peut-être une idée de légende ou de thême
pour des paroles ou aussi une mélodie. Il m'est déjà arrivé de me promener en forêt et qu'une mélodie me vienne à l'esprit.
Faute de ne pouvoir enregistrer sur place, je chante cette même mélodie dans ma tête pendant plusieurs heures et le temps
de mon retour pour ne pas l'oublier. Ensuite, je l'enregistre une fois que j'en ai l'occasion. Pour ce qui est des influences musicales, Faun(Allemagne) est le groupe qui m'a le plus influencé,
dans le sens où c'est avec eux que j'ai découvert le monde de la musique folk. D'autre groupes pourraient être nommés
tels que Falkenbach, Volkolak, Stary Olsa, mais je pense que ces influences ne sont pas vraiment retrouvées dans la musique
que je joue. J'ai voulu composer de la musique depuis bien des années afin d'exprimer mes idées et mes croyances
et de faire revivre les traditions et les légendes car comme on le sait tous, aussi longtemps que l'on garde en mémoire le
souvenir de nos Ancêtres et que l'on garde dans notre coeur et dans notre âme l'esprit des Dieux et des Déesses, ils seront
immortels!! Par ma musique, je veux faire revivre la fierté païenne, la fierté celtique et nordique et partager
ceci avec ceux qui ont des idées similaires. Grâce à Eliwagar, j'ai eu la chance de faire connaissance avec d'excellentes
personnes brâves et fiers, qui, malgrés les ténèbres dans lequels se trouve notre peuple, traditions et culture, continuent
de se battre pour les garder vivants pour qu'un jour la lumière revienne sur nos terres. Je dois dire aussi que personellement, c'est grâce à des groupe tel que Falkenbach, Graveland ou encore
Bathory que je me suis interessée aux croyances païennes de nos ancêtres et que j'ai pris conscience de la fierté d'avoir
dans mes veines le sang d'une telle lignée qui ne sera jamais éteinte tant que certains sont là pour la représenter! Et donc,
ce serait aussi un grand honneur pour moi si par Eliwagar certains pouvaient s'interesser de même à leurs ancêtres, leurs
croyances, leurs traditions, etc.. Eliwagar est le nom des douze rivières primordiales dans la mythologie nordique. Elles s'écoulent
du monde du froid et des ténèbres Nilfheim vers celui de la lumière et de la chaleur Muspellheim. Une fois qu'elles arrivent
au milieu du chaos nommé Ginnungagap, ou autrefois rien n'était, elles se transforment en glace et des étincelles de Muspellheim
font fondre cette glace, goutte à goutte. Celà donne naissance au premier Géant du nom de Ymir. Par la suite viendront
Odin, Vili et Ve, les trois premiers Dieux de la race des Ases, qui tueront Ymir pour en faire la Terre. Eliwagar est
donc selon moi le début de tout. La naissance des Runes et des destinés, du Wyrd... Je conseille d'ailleurs à ceux que ça
intéresse de lire les Eddas de Snorri Sturlusson pour en savoir plus sur les croyances Viking. Jusqu'à présent, j'ai fais tout le design et les artworks pour chacun de mes albums, ce qui est une
chose très importante pour moi, car je pense que le livret fait parti de l' "âme" d'un cd. Je pense que c'est important qu'il
représente ce que la musique est, et même si le résultat que je vais obtenir ne sera pas de la même qualité que celui fait
par un professionel, ce qui importe dans l'art n'est pas la qualité ou la technique utilisée, mais ce qui est exprimé avec
vérité et qui vient du coeur et non du "cerveau". En tout cas, j'ai toujours un réel plaisir à créer tout l'artwork et à trouver de nouvelle idées pour
chaque album. Maleureusement, celui de mon premier cd Memories Of The Warrior Will n'a pas été assez travaillé, et
peut-être que pour celui ci, tout a été trop rapidement fait et je pense que comme il sortait chez un label, j'étais
trop impatiente. Pour le deuxième, Warrior Maiden's Pagan Tales And Rites, j'ai eu tout le temps étant donné
que c'est une autoproduction. L'artwork de ce cd consiste pour chaque page à intégrer une photo de la Nature ou une photo
d'Eliwagar sur un fond de feuille de chêne. L'idée est de créer comme si la Terre nous entrainait en des endroits ancients.
Le chêne étant lui même l'arbre symbolisant les liens avec les autres mondes et avec le spirituel, c'est un peu comme un voyage
à travers le temps où la Nature nous transporterait dans d'autres lieux et époques. Cela dit, je ne suis pas sûre que
ce sera interprété de cette façon par d'autres mais c'est ma vision des choses. Le livret de ce cd est aussi assez gros, contenant
20 pages car j'ai tenu à inclure toutes les paroles. Pour le livret du nouveau cd qui n'est pas encore sorti, j'ai voulu produire un effet ancien et
donc toutes les paroles seront écrits sur du parchemin. De plus, les photo de Nature aurront l'effet ancien aussi.
Il ne reste plus qu'à espérer qu'un label sera interessé par ce concept, ou ce sera une nouvelle auto production!! (rire) Le paganisme est tout simplement ma façon de vivre et de penser. Pour comprendre l'importance du paganisme dans ma vie, l'importance de saluer les Dieux et Déesse pour
certaines choses et l'importance de célébrer les fêtes ancestrales, il faut d'abord penser tel que nos ancêtres. Etre païen
pour moi, c'est vivre avec la nature, la remercier pour les fruits, les plantes et les animaux qu'elle nous offre car c'est
bien grâce à elle que tout ceci est vivant et est dans ce monde. C'est saluer le Dieu de la fertilité pour avoir de bonnes
récoltes pour ainsi permettre à sa famille de survivre aux longs hivers. C'est saluer le Dieu de la guerre quand ceux que
l'on aiment sont menacés et doivent être défendus. C'est célébrer les fêtes païennes car elles représentent un cycle qui meurt
et un nouveau cycle qui nait et en cette occasion, remercier Mère Nature pour ce qu'elle va nous offrir et la saluer pour
ce qu'elle nous a déjà donné. C'est tout ceci et bien plus mais c'est aussi sentir ce lien éternel avec la Terre, avec cette
magie qui se dégage de chaque arbre, de chaque rivère, de chaque vague de la mer, de chaque montagne, de chaque rocher, et
tout ce qui fait Midgard et les neuf mondes. Je tiens sincèrement à tous vous remercier pour l'énorme soutien que vous m'avez montré depuis le début!!!
Milles mercis!! Je tiens particulièrement à remercier et à saluer Roger, Hildr Valkyrie, Anna, Tuagh, Alice, Marco,
Simone, Mary et certains autres (vous savez qui vous êtes) pour leur aide et leur immense soutien mais aussi pour
être de bons et loyaux amis. Je tiens aussi à saluer quelqu'un dont je ne citerais pas le nom mais qui clairement mérite mon
respect car c'est principalement grâce à cette personne qu' Eliwagar est devenu ce que c'est devenu aujourd'hui et que ce
projet et toujours vivant.
WOODTEMPLE Interview
avec par Emy le 9 mars 08 Peux-tu nous présenter
Woodtemple? A. : Comme je l’ai dit,
ce fut l’album le plus difficile à enregistrer car une partie s’est fait à l’Eastclanforge studio et l’autre
partie chez moi, dans mon studio. E. : Quelles sont tes inspirations et influences? E. : Que signifie le nom Woodtemple? Peux-tu nous parler de l’artwork pour
cet album? Contrairement à certains groupes, ta musique semble
moins “guerrière” mais plus mélancolique. D’où te vient cette influence? E. : Quel place prend le paganisme dans ta vie? GREAT BLOOD Interview avec Warhead (chant) par Emy I- Peux-tu tout d'abord nous présenter Great Blood (membres,
année de création...)? Great Blood a été créé en
2004, et comprenait à la base Eudes (Aegir), Adrien (Einherjer), Camille (Erhalz) et moi-même. Ce line-up s’est maintenu
jusqu'à maintenant, avec de nombreux bassistes qui se sont succédés, jusqu'à Louis qui nous a rejoint il y a environ 1 an.
Camille nous a quitté en septembre, et nous sommes actuellement à la recherche d’un batteur qui saurait égaler son talent ! Au début, Eudes et Adrien
savaient qu’ils voulaient faire du métal, sans plus de précision quant au style. Moi mon truc c’était le black
metal, j’ai posé un chant et des textes dans l’esprit black metal sur les riffs qu’ils avaient déjà, et
la suite de notre création à ensuite été élaborée dans ce sens, vers le Great Blood « pagan black metal » qu’on
connaît aujourd’hui. C’est tout d ‘abord
à Eudes que revient le mérite de la composition ; la plupart du temps, c’est lui qui compose des riffs, nous les
présente, et que chacun compose ensuite ce qu’il jouera avec son instrument dessus, puis nous discutons la structure
générale du morceau, etc... Musicalement nous nous inspirons
de nombreux groupes, black metal ou non, et de tout ce que nous pouvons puiser dans ce qui nous entoure et la mémoire de nos
ancêtres. Je pense qu’on peut
qualifier notre musique de « pagan black metal » dans la mesure où musicalement elle reste relativement « raw »,
avec un thème centré sur les peuples païens germaniques et celtiques. La traduction française serait
« grand sang », « sang illustre » ; il faut y voir une idée de lignée glorieuse, rappelant que le
sang des anciens héros coule toujours dans nos veines pour nous apporter leur vigueur, et que nous sommes les héritiers de
ces hommes de légende qui nous ont donnée nos terres et ont façonné notre culture. Au départ, nous n’étions
pas spécifiquement orientés vers le paganisme dans notre composition, et c’était le thème nietzschéen qui prédominait,
en ce sens de rupture absolue avec la morale judéo-chrétienne, qui se retrouve dans tout le black metal, et constitue presque
son essence. Une fois cette rupture opérée, nous pouvons nous orienter vers les nouvelles valeurs plus saines contenues dans
le paganisme, la religion de nos ancêtres, inhérente à notre nature. Ainsi, nos textes parlent de guerre, de gloire, font
l’éloge des dieux, et laissent espérer une ère nouvelle, où les héros succéderont aux martyrs. Cette chanson qui est de
loin la préférée des fans, fait l’éloge des Francs païens et conquérants qui ont franchi le Rhin à plusieurs reprises,
à partir de l’an 410 dans une réelle perspective de faire de la Gaule, sous domination Romaine à l’époque, leur
territoire. C’est parce qu’ils ont réussi que notre pays s’appelle aujourd’hui la France. On trouve
donc dans ces lignes une éloge des glorieuses entreprises militaires de nos ancêtres guidés par les dieux, mais également
une exhortation à poursuivre le combat aujourd’hui, en tant que descendants de ces guerriers, pour préserver notre terre
et notre peuple, contre les actes néfastes de la morale judéo-chrétienne qui « pourrit l’humanité au lieu de la
grandir ». Elle comporte des gens qui
sont pour nous des sources d’inspiration, comme d’autres qui font, je pense une mauvaise interprétation du paganisme.
En général cela se ressent, leur musique est moins affirmée, moins violente, plus grand public, ils renient les symboles sacrés...
mais je ne pense pas qu’ils soient en majorité, beaucoup de petits groupes comme des grands font des choses très bien,
que nous estimons beaucoup et qui continuent à faire vivre le paganisme. Eh bien nous devions commencer
l’enregistrement de notre album quand notre batteur nous a quitté, mais les morceaux et le courage sont toujours là ;
ces morceaux, que ceux qui ont assisté à nos concerts ont pu écouter, sont plus dans l’esprit d’An 410, avec plus
de chant clair et de mélodies. Nous avons également beaucoup envie de continuer les concerts, d’autant que les propositions
affluent, hélas, sans batteur c’est impossible... Notre site officiel étant
fermé pour le moment, nous invitions toute personne intéressée à nous contacter via notre myspace : http://myspace.com/greatblood Merci à Land of Pagan pour
cette interview, Wotan mét us ! |
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Land Of Pagan
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